Le mardi 13 juillet, l’eau des égouts s’est déversée directement dans le canal après une averse. Cette fois, nous étions sur place pour filmer le phénomène. Seulement deux semaines s’étaient écoulées depuis le déversement précédent et ses centaines de rats morts. Un trop-plein est un méchanisme de sécurité des égouts pour éviter les inondations en ville mais à Bruxelles, ils fonctionnent trop rapidement et trop fréquemment, même en cas de pluies qui ne présentent pas de danger.
La ville de Paris a dû faire face au même problème mais a choisi d’investir massivement depuis les années 90 pour arriver à ZERO déversement vers la Seine en 2023. Juste à temps pour pouvoir organiser les disciplines olympiques directement dans la rivière en 2024. À Bruxelles, nous en sommes encore à nous égosiller pour attirer l’attention sur le problème, ne parlons même pas de le solutionner.
Les politiciens ne le prennent pas au sérieux. Au contraire, ils se plaisent à mentionner l’amélioration de la qualité de l’eau de la Senne ces dernières années, sans expliquer que cette amélioration est en fait due à l’épuration des eaux usées de Bruxelles qui n’a commencé qu’en 2007. Avant cela, TOUTES les eaux usées se déversaient directement dans la Senne, tout comme 200 ans auparavant.
(TOUTES signifie 70% des eaux usées car l’épuration des premier 30% a commencé en 2000)